Rédiger un testament n’est pas aussi aisé qu’il ne le paraît, même s’il s’agit d’un testament olographe, c’est-à-dire écrit par soi-même, sans l’intervention d’un notaire. Nous savons dans ce cas qu’il doit être écrit à la main, daté et signé. Pourtant, la rédaction du testament doit se conformer à des dispositions spécifiques afin qu’il soit reconnu par la loi au moment de son exécution. Voici ce qu’il faut savoir avant de rédiger son testament.
Les 5 points principaux à savoir avant la rédaction
En premier lieu, le testateur doit être majeur et sain d’esprit : il ne doit pas souffrir d’un handicap mental (Alzheimer, trouble bipolaire, schizophrénie, troubles de la personnalité, etc.). Il est d’autant recommandé de rédiger son testament avant un certain âge, où le poids de la vieillesse impacte sur les facultés mentales de l’individu.
Deuxième point : il est conseillé de ne rédiger son testament que lorsque les membres de la famille sont totalement composés. C’est-à-dire lorsque le couple ne compte plus faire d’autres enfants. Ceux qui seront nés après la rédaction du testament certes ne seront pas mentionnés dans le document, celui-ci ayant été rédigé avant leur naissance.
Troisième point : c’est le testateur lui-même qui rédigera ses dernières volontés dans le cas du testament olographe. Il ne peut être écrit à deux.
Quatrième point : aucun support autre que le papier n’est accepté. Réaliser une vidéo où le testateur enregistre ses dernières volontés n’aura aucune valeur auprès de la loi, et les volontés du testateur ne peuvent être exécutées.
Cinquième point : il faut que le testament soit rédigé librement par le testateur, sans pression ni sous la contrainte d’une tierce personne.
La rédaction proprement dite du testament
Le testament olographe
Il faut que le testateur écrive sur une ou plusieurs feuilles de papier de manière lisible s’il opte pour le testament olographe. Toutes les feuilles seront numérotées. Le nombre total de feuilles constituant le testament sera indiqué. Rappelons encore que le testateur doit y apposer sa signature, et mentionner la date de sa rédaction.
Le testament authentique en revanche est recommandé au testateur qui ne sait pas écrire, ou encore s’il est dans l’impossibilité de rédiger lui-même son testament. Pour cela, un notaire intervient, ainsi que deux témoins, ou un second notaire.
Le testament authentique
C’est le notaire qui inscrit les volontés du testateur dans le testament, en présence d’un second notaire ou de deux témoins comme cité plus haut. La relecture à haute voix suit la rédaction, puis la signature du document par le testateur. L’avantage du testament authentique, c’est en règle générale le caractère officiel qu’il revêt, de même que l’impossibilité de contester son contenu. Il est consigné au FCDDV et ne sera ouvert qu’au décès du testateur. Si ce dernier souhaite garder secret ses dernières volontés, il est préférable de choisir la formule assistance par les deux notaires plutôt que par les deux témoins. Par ailleurs, les frais de notaire sont à prévoir. Plus le testament est consistant, plus ces frais seront assez conséquents.
Testament olographe et testament authentique sont les plus courants en France, bien qu’il existe un troisième type de testament, celui dit mystique. Toujours est-il que tous ces testaments doivent être enregistrés au FCDDV afin qu’ils soient reconnus au moment de leur exécution, c’est-à-dire au décès du testateur. Leur contenu est gardé secret avant cette échéance, seule leur existence est dévoilée aux héritiers.
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Les avantages de la rédaction d’un testament
Le testateur peut léguer un bien dans toute sa totalité à l’héritier de son choix : par exemple la maison de campagne à son fils aîné, les bijoux et les valeurs mobilières à sa fille, etc. Ainsi, les héritiers échappent aux contraintes de l’indivision entre autres, et les tensions familiales sont apaisées.